jeudi 4 juin 2015

Le meilleur des mondes




En 1887 paraissait dans les billets bleus, puis rééditée dans le Bulletin des Amateurs d'Anticipation Ancienne (n° 23, 1999), une nouvelle d’Emile Goudeau intitulée La révolte des machines. De l’aveu de son auteur, il s’agissait d’une fantaisie dans laquelle la mécanisation systématique et l’industrialisation galopante jouaient un tour pendable à l’homo machinus.  



Près de deux siècles plus tard, on pourrait se croire encore à l’abri de tout soulèvement du grille-pain ou jacquerie de motoculteur…



Pourtant, force est de constater qu’en cette fin de printemps 2015, les oracles d’Emile Goudeau ont visé dans le mille : Jean-François Copé vient de se faire insulter par un horodateur.



Ô, joie du quotidien, n'en jetez plus, la copé pleine...



Qui aurait pu croire que la dure sédition prendrait racine à Meaux, ville plus connue pour son moelleux, davantage incarné par le brie que par son édile ?


Car, ne voilà-t-il pas que dimanche dernier, le terminal de paiement d'un parking de la commune a distribué plus de 500 tickets sur lesquels était inscrit Copé enfoiré de maire, Copé voleur

Nom de nom !



L’histoire, au-delà de l'anecdote jubilatoire, est édifiante:  loin d’être aussi demeurées que certains, les machines devraient bénéficier de cartes d’électeur. 

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